Co-encadrement du workshop de pré-rentrée des L1 Arts Plastiques & Design avec Marie Escorne (MCF et co-directrice de la section Arts Plastiques). Artiste invité : Juan Aizpitarte.
11-12-13 Septembre 2018
Université Bordeaux Montaigne (Pessac)
Marie Escorne
« Je ne pense pas qu’il y ait une différence entre le théâtre et n’importe quel autre geste que je fais » George Brecht
La différence la plus claire entre le happening et l’action corporelle réside essentiellement dans le fait que l’action corporelle est un acte individuel et ne devant pas être reproduit. La performance est une pratique qui définit une œuvre par le moment de sa réalisation, c’est une œuvre sous forme “d’événement”. Cette pratique est issue de la multitude de regards croisés entre le cinéma, le théâtre, l’architecture, la danse, la sculpture, la peinture, la vidéo, le dessin, l’actionnisme et la musique. La performance se construit en réalisant une idée par un geste. Elle a historiquement toujours eu pour but de mettre en scène une forme d’expérimentation, d’ouvrir de nouveaux champs de recherche et d’engagement, de transgresser la norme, de questionner la production artistique et d’engager le spectateur dans le processus. La performance a permis d’ouvrir un espace extrêmement large de pratiques interdisciplinaires et de croisement de ces pratiques avec les nouveaux médias. Seule la photographie ou la vidéo permet d’en conserver une trace, un constat qui constitue l’œuvre elle-même.
« Il s’agit de provoquer une motivation, d’atteindre à une question plus privée. Dans un happening, il y a une ouverture, dans mon cas, il y a comme un espion qui observe une action. Ce qui est intéressant, c’est de modifier une situation. » (Vito Acconci) L’expérimentation créative permet d’envisager l’apprentissage dans une approche holistique et interdépendante où le cognitif croise l’émotionnel, le physiologique, l’environnemental à travers l’élaboration d’un dispositif créatif. D’un point de vue de la psychologie cognitive, la créativité pourrait s’analyser par le biais de la pensée divergente (générer le plus d’idées possibles) et convergente (évaluer ces idées et en retenir une).
L’approche multivariée se construit autour de quatre facteurs : Environnementaux (la famille, le milieu scolaire, professionnel, culturel, social et l’impact des outils technologiques) Émotionnels (le modèle de résonance émotionnelle, l’impact des émotions sur la créativité, etc.) Conatifs (les traits de la personnalité, les style cognitifs et la motivation) Cognitifs (la capacité à identifier et redéfinir le problème, l’encodage sélectif, la comparaison sélective, la combinaison sélective, la pensée divergente, l’évaluation des idées, la flexibilité cognitive et la maîtrise du champ).
Conception graphique du flyer : Marie Escorne